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Qu’est-ce que la fibrillation atriale ?

La fibrillation atriale est une maladie des oreillettes cardiaque. Normalement, la contraction des oreillettes est sous la dépendance du nœud sinusal, métronome du cœur situé dans l’oreillette droite. A son signal, toutes les cellules des oreillettes s’activent (se contractent un même temps) permettant l’éjection du sang des oreillettes vers les ventricules. Lorsque les oreillettes sont en fibrillation, il existe de multiples circuits rapides et anarchiques (300 à 400 battements/min), la contraction n’est plus harmonieuse, le rythme transmis au ventricule est irrégulier et rapide (tachycardie).

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La fibrillation atriale est-elle une maladie fréquente ?

Trouble du rythme cardiaque le plus fréquent, la fibrillation atriale (communément appelée arythmie) touche environ 33 millions de personnes dans le monde. Chaque année, plus de 5 millions de personnes développent cette pathologie. En France 1 à 2 % de la population est touchée.

Quels sont les causes de cette arythmie ?

On distingue des facteurs favorisants non modifiables, c’est-à-dire sur lesquels nous ne pouvons agir, des facteurs favorisants modifiables pour lesquels une prise en charge adaptée est nécessaire.

Facteurs favorisant non modifiables : âge > 60 ans et antécédents familiaux de fibrillation atriale.

Facteurs favorisants modifiables : hypertension artérielle, insuffisance cardiaque, valvulopathie, coronaropathie, syndrome d’apnée du sommeil, obésité, diabète, hyperthyroïdie, embolie pulmonaire, insuffisance rénale chronique, sédentarité, exercice physique intensif, consommation d’alcool/drogue et tabagisme.

Quels en sont les symptômes ?

Les symptômes peuvent être très variables d’un patient à l’autre selon la fréquence cardiaque, l’ancienneté de la fibrillation atriale, l’existence de pathologie cardiaque sous-jacente ou la perception même du patient de ses symptômes.

Cependant, un certain nombre de symptômes sont plus fréquemment ressentis parmi les suivants : palpitation, fatigue, essoufflement, vertige et plus rarement douleur thoracique, syncope (perte de connaissance).

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Comment poser le diagnostic ?

Son diagnostic nécessite un enregistrement du rythme cardiaque, le plus souvent par un électrocardiogramme en consultation. Plus rarement, le diagnostic peut être fait sur un enregistrement longue durée du rythme cardiaque (holter), lors d’un contrôle de pace-maker/défibrillateur ou bien même à l’aide d’une montre connectée.

 

A quelles complications expose-t-elle ?

L’accident vasculaire cérébral est la principale complication de la fibrillation atriale. En effet, la vidange de l’oreillette étant altérée, le sang a tendance à y stagner et donc à coaguler, principalement au niveau de l’auricule (petite excroissance de l’oreillette gauche). Il se forme alors des caillots (thrombus) pouvant migrer dans la circulation générale et obstruer les vaisseaux, essentiellement au niveau cérébral.
La deuxième complication de la fibrillation atriale est l’insuffisance cardiaque. Le cœur devient incapable d’assurer pleinement sa fonction de pompe et une rétention d’eau (jambes, poumons…) peut en découler.

Quel est le traitement de la fibrillation atriale ?

La prise en charge se situe sur 2 plans : prévenir le risque d’accident thrombo-embolique et maintenir un rythme cardiaque normal (dit sinusal) ou à défaut ralentir la fréquence cardiaque.

  1. Afin de prévenir le risque d’accident thrombo-embolique, la grande majorité des patients est placée sous traitement anticoagulant ayant pour objectif de fluidifier le sang et donc d’éviter la formation de caillots.
    Une autre technique, appelée fermeture d’auricule, consiste à fermer l’auricule à l’aide d’une prothèse ; elle s’adresse, pour l’instant, uniquement aux patients ayant une contre-indication aux traitements anticoagulant.
  2. Le maintien en rythme sinusal peut nécessiter la prise d’un traitement anti-arythmique, un choc électrique externe et/ou la réalisation d’une procédure d’ablation de fibrillation atriale
    Parfois, il devient impossible de maintenir un rythme cardiaque normal, l’oreillette étant trop malade. Le patient est alors laissé en fibrillation atriale et un traitement ralentisseur du cœur peut être prescrit si besoin afin d’éviter des accès de tachycardie.

On m’a parlé d’un choc électrique externe, de quoi s’agit-il ?

La réalisation d’un choc électrique externe se fait sous brève anesthésie générale (une consultation auprès d’un médecin anesthésiste en amont sera donc nécessaire). Elle se réalise le plus souvent en hospitalisation ambulatoire. L’application brève d’un courant électrique (200 J) passant au travers des oreillettes permet de resynchroniser l’ensemble des cellules et de restaurer la contraction harmonieuse des deux oreillettes.

Lien

Vous trouverez en cliquant sur ce lien la vidéo de la conférence du Dr Cyril Durand nommée Traitement des arythmies cardiaques : un barrage à l'AVC